<p>C’est ? vous que je d?die ce livre, jeunes filles qui le lirez ; ce livre, fruit de mon exp?rience et dans lequel je me suis efforc?e de vous peindre la vie, non telle que vous la montre votre joyeuse imagination qui ne la s?me que de fleurs et de plaisirs, mais telle qu’elle est r?ellement, c’est-?-dire remplie de devoirs s?rieux et m?l?e de pens?es graves et aust?res.</p> <p>? vous qui ?tes assez heureuses pour vous ?lever sous la direction sage et prudente de votre m?re et qui n?gligez de suivre ses conseils ; ? vous aussi, pauvres enfants que le ciel a priv?es de cette protection sainte, je viens vous dire : D?racinez de votre c?ur tous ces d?fauts l?gers en apparence que le monde loue parce qu’il s’en amuse, et qui ne peuvent vous conduire qu’? la douleur et aux regrets ; et en cela je vous parle de la coquetterie qu’il nomme ?l?gance, de la m?disance qu’il appelle moquerie, de la paresse qu’il dit nonchalance, du d?sordre, de l’exaltation, qu’il qualifie d’enthousiasme ; de ces mille nuages enfin qui obscurcissent votre beau ciel, et qui doivent y attirer la foudre.</p> <p>Je me suis efforc?e de vous faire bien voir combien une seule mauvaise habitude d?teint sur toute une brillante ?ducation : c’est la goutte d’encre tomb?e dans le verre d’eau limpide, et pour cela je vous ai racont? quelques histoires prises, non dans mon imagination, mais dans mon souvenir. Toutes les jeunes filles que je vous y montre je les ai connues, elles ont souffert par leur faute ces maux cruels dont je n’ai pu vous d?peindre que la moindre partie, et dont je vous ai ?pargn? les circonstances les plus p?nibles, pour ne pas attrister votre imagination par des peintures qui s’adressent ? votre raison.</p> <p>? notre ?poque surtout, c’est un devoir de vous apprendre la vie telle qu’elle doit ?tre, de vous donner la main pour vous faire traverser le passage d?licat qui s?pare la jeune fille de la m?re de famille, parce qu’? cette ?poque la religion, la famille, la soci?t? sont attaqu?es, et que la femme est un des ap?tres que Dieu a destin?s ? d?fendre ces saintes lois ; c’est par leur sagesse et leur prudence qu’elles peuvent ?tayer, soutenir et r?parer le grand ?difice social que l’on ?branle, car par leur exemple et le bonheur qu’elles r?pandent autour d’elles les femmes bonnes et sages r?formeront leur famille, les familles r?formeront leur province, et les provinces r?formeront le monde.</p> <p>Nous devons donc vaillamment combattre pour cette noble cause, non dans les luttes politiques, la tribune n’est pas le champ de bataille des femmes, mais en montrant ? tous que le bonheur ne se trouve que dans les saints devoirs de la famille, dans les douces joies du foyer domestique. C’est, je vous le r?p?te, jeunes filles, l’unique mission que Dieu donne ? la femme, mission plus facile et non moins grande que celle qu’il a donn?e jadis ? ses ap?tres ; pour la bien remplir, il faut qu’elle veille avec attention et amour sur les jours et le c?ur de ses enfants, qu’elle apporte le respect ? ses parents, ? son mari le bien-?tre et le bonheur, enfin qu’elle soit dans son m?nage la chanson, le sourire, la consolation et l’esp?rance. Voil? sa mission modeste et simple, voil? sa t?che chr?tienne, voil? son unique apostolat.</p>画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。
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